11 avril 2025
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Cameroun : Deux universitaires et leur guide battus et brulés vifs par les populations au cours d’une mission scientifique de collecte de données.

L’horrible scène s’est déroulée dans la commune de Soulédé-Roua, située dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord.

Extraits de quelques médias.



AfricaRadio avec AFP – 06 / 03 / 2025

« Un meurtre horrible » : au Cameroun, deux chercheurs et leur guide, pris pour des djihadistes, ont été brûlés vifs

Actus. Des villageois de Souledé-Roua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ont tué deux chercheurs et leur guide, dimanche 2 mars. Ils pensaient avoir affaire à des djihadistes de Boko Haram, actifs dans cette région. Le Syndicat national des chercheurs dénonce un « meurtre horrible ».

Dimanche 2 mars, deux chercheurs camerounais et leur guide ont été battus, ligotés et brûlés vifs par des habitants de Souledé-Roua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Selon l’AFP, qui l’a appris de sources concordantes jeudi 6 mars, les victimes ont été confondues avec des djihadistes de Boko Haram, actifs dans cette région.

Le Syndicat national des chercheurs (SYNAC) a dénoncé un « meurtre horrible » et a précisé que l’équipe était en mission scientifique pour des recherches en géologie. L’identité des victimes n’a été découverte qu’après le drame, a indiqué la radio nationale CRTV.

Une région sous tension

Selon le préfet du Mayo-Tsanaga, Jean-Bosco Avom, le drame s’est déroulé lors du marché hebdomadaire. Six personnes ont été prises à partie, et trois d’entre elles ont été rattrapées et lynchées. Le SYNAC appelle à une enquête et demande une meilleure protection des chercheurs en mission.

Cette région du Cameroun est une région instable, régulièrement ciblée par Boko Haram. Le mouvement djihadiste est apparu en 2009 au Nigeria et a essaimé dans la région du lac Tchad, avant de s’infiltrer en 2013 dans l’extrême Nord du Cameroun. La guerre entre les gouvernements et ce mouvement a fait plus de 40 000 morts en 15 ans.


06/03/2025 – Steven Soarez

Cameroun : Chercheurs Tués par Erreur, Enquête Demandée

Au cœur d’une région marquée par la peur et l’insécurité, un drame inimaginable a secoué le Cameroun. Imaginez : une équipe de chercheurs, partie en mission pour approfondir notre compréhension du monde, se retrouve brutalement confrontée à une foule en colère. Leur destin ? Être battus, ligotés et brûlés vifs, sous les yeux d’une population qui les a pris pour des ennemis. Ce fait divers, survenu dans l’extrême nord du pays, soulève des questions brûlantes sur la sécurité, la méfiance et les conséquences d’un conflit qui ronge la zone depuis des années.

Un Drame aux Racines Profondes

Dans une localité reculée du Mayo Tsanaga, deux scientifiques camerounais et leur guide ont perdu la vie dans des circonstances effroyables. Leur mission, pourtant pacifique, consistait à collecter des données géologiques. Mais ce jour-là, rien ne s’est déroulé comme prévu. D’après une source proche de l’affaire, l’incident s’est produit un dimanche, en pleine effervescence d’un marché local.

Une méprise fatale

Tout a basculé lorsque six individus, dont les trois victimes, ont attiré l’attention des habitants. Ces derniers, habitués à vivre sous la menace constante des attaques jihadistes, ont cherché à en savoir plus sur leur identité. Pris de panique, le groupe a tenté de fuir, mais seuls trois d’entre eux ont été rattrapés. La foule, convaincue d’avoir affaire à des membres de Boko Haram, n’a pas hésité : elle les a violemment agressés avant de mettre fin à leurs jours de manière atroce.

L’identité des victimes n’a été découverte qu’après le drame, trop tard pour réparer l’irréparable. – Une source officielle locale

Ce n’est qu’après coup que la vérité a éclaté : il ne s’agissait pas de combattants, mais de chercheurs en mission officielle. Une erreur tragique, alimentée par la peur et un climat de suspicion généralisée.

Boko Haram, l’ombre qui plane

Pour comprendre cette tragédie, il faut plonger dans le contexte. Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram, née au Nigeria, a semé la terreur dans la région du lac Tchad. Ce conflit, qui touche également le Cameroun, le Niger et le Tchad, a déjà fait plus de 40 000 morts et déplacé environ deux millions de personnes. Dans l’extrême nord du Cameroun, les habitants vivent dans une tension permanente, où chaque inconnu peut être perçu comme une menace.

Les incursions du groupe jihadiste, qui ont débuté dans cette zone en 2013, ont transformé une région autrefois connue pour ses échanges commerciaux en un théâtre de violence. Les villageois, souvent laissés à eux-mêmes face à ces attaques, ont développé une méfiance viscérale envers les étrangers.

Le calvaire des chercheurs

Ce drame n’est pas qu’une histoire de violence aveugle. Il met en lumière les conditions précaires dans lesquelles travaillent certains professionnels au Cameroun. Selon des représentants du syndicat des chercheurs, cette mission géologique était essentielle pour enrichir les connaissances sur la structure du sous-sol local. Pourtant, l’équipe n’a pas bénéficié d’un encadrement suffisant pour garantir sa sécurité.

  • Une équipe de six personnes, dont trois n’ont pas pu s’échapper.
  • Une mission officielle, mal protégée face aux risques locaux.
  • Un manque criant de moyens et de coordination.

Face à cette situation, le syndicat a dénoncé une forme de débrouillardise imposée aux chercheurs, les exposant à des dangers imprévisibles. Cette tragédie aurait-elle pu être évitée avec une meilleure préparation ?

Une indignation nationale

Le syndicat des chercheurs n’a pas mâché ses mots. Dans un communiqué poignant, il a qualifié cet acte de meurtre odieux et exigé l’ouverture immédiate d’une enquête. L’objectif ? Que les responsables répondent de leurs actes devant la justice. Cette demande résonne comme un cri de colère face à une injustice qui dépasse le simple fait divers.

Le préfet de la région a confirmé les faits, précisant que l’incident s’était déroulé en plein jour, sous les regards de nombreux témoins. Mais au-delà de la responsabilité des villageois, c’est tout un système qui est pointé du doigt.

Un appel à la réforme

Ce drame a ravivé le débat sur les conditions de travail des chercheurs dans les zones à risque. Le syndicat a plaidé pour une réduction drastique des dangers liés à ces missions, ainsi qu’une solution définitive au problème du financement. Car oui, derrière cette tragédie, il y a aussi une question d’argent : sans moyens suffisants, comment assurer la sécurité de ceux qui explorent l’inconnu pour le bien commun ?

Ces revendications ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une urgence particulière après un tel drame. La société camerounaise doit-elle accepter que ses chercheurs risquent leur vie faute de ressources ?

La lutte contre Boko Haram en toile de fond

Pendant ce temps, la guerre contre Boko Haram continue. Récemment, l’armée tchadienne a lancé une vaste offensive dans la région du lac Tchad, en réponse à une attaque qui avait coûté la vie à une quarantaine de soldats. Cette opération, menée entre octobre et février, a infligé de lourdes pertes aux jihadistes : 297 morts, contre 27 côté militaire, selon un bilan officiel.

Mais malgré ces efforts, le groupe reste insaisissable. Sa mobilité et sa capacité à se fondre dans les populations locales compliquent la tâche des forces de sécurité. Et pour les habitants, pris entre deux feux, la peur reste un compagnon quotidien.

Quelles leçons tirer ?

Ce drame au Cameroun n’est pas un cas isolé. Il reflète les tensions d’une région déchirée par des années de conflit, où la méfiance a remplacé la solidarité. Les villageois, en agissant ainsi, ont peut-être cru protéger leurs proches. Mais à quel prix ? La perte de trois vies innocentes rappelle cruellement que la violence engendre la violence.

Pour l’avenir, plusieurs pistes se dessinent :

  • Renforcer la communication entre autorités et populations locales.
  • Protéger les missions scientifiques dans les zones sensibles.
  • Investir dans l’éducation pour déconstruire les préjugés.

En attendant, le Cameroun pleure trois de ses fils, victimes d’un malentendu tragique. Leur sacrifice doit-il rester vain, ou deviendra-t-il le catalyseur d’un changement profond ?


06 / 03 / 2025 – Alexandre L.

Meurtres de chercheurs à Souledé-Roua: le syndicat national des chercheurs condamne fermement

Le syndicat national des chercheurs (Synac) a condamné vivement les meurtres de trois chercheurs qui étaient en mission à Souledé-Roua, dans la région de l’Extrême-Nord.

« Sur une vidéo devenue virale et plusieurs autres publications disponibles dans les réseaux sociaux, la Communauté de la recherche scientifique a été informée du décès de Monsieur MOUNSI Frédéric, Chercheur au Centre de Recherches Géologiques et Minières de Garoua, après avoir été ligoté, bastonné à mort et incinéré. Ce dernier qui détenait un ordre de mission de huit jours, se rendait à Souledé-Roua une localité du Mayo Tsanaga, dans l’Extrême-Nord, s’était fait accompagné d’un guide et de son ami Enseignant à l’Université de Maroua, Dr BELLO Bienvenue qui ont subi le même sort. Cette mission de recherche, financée totalement par son salaire, rentrait dans le cadre de la collecte des données complémentaires en Géologie structurale pour finaliser ses travaux de thèse de doctorat/PhD », indique un communiqué.

Selon le Syndicat national des chercheurs, « ce meurtre horrible orchestré par une population en colère qui refusait d’écouter le jeune Chercheur qui n’avait aucune arme en main est inacceptable surtout lorsqu’on mesure les sacrifices personnels de ce dernier comme tous les autres Chercheurs pour produire des données utiles au développement du Cameroun. »


06 / 03 / 2025 – 237actu

Confondus aux éléments Boko Haram, deux universitaires tués

Le  village de Souledé-Roua, situé dans le département du Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été le théâtre d’une scène d’horreur.

En proie à la peur persistante liée aux attaques de la secte Boko Haram, les habitants de cette localité ont confondu trois personnes inconnues, deux chercheurs universitaires, le Dr Frédéric Mounsi et le Dr Bello, ainsi que leur transporteur, avec des djihadistes.

Les victimes, arrivées dans le village sans être reconnues, ont été attaquées par la population, qui a agi par méfiance et précipitation. Malheureusement, elles ont été tuées puis calcinées. Le préfet du Mayo Tsanaga, Jean Bosco Avom Dang, a fait part de ces faits dans un rapport adressé au gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari.

Selon le préfet, l’extrême méfiance des populations, exacerbée par les exactions répétées de Boko Haram, a conduit à cette tragédie. Désormais, toute personne nouvelle dans le département est considérée avec suspicion, si bien que la prise de décision rapide a eu des conséquences fatales pour ces chercheurs innocents.



06 / 03 / 2025

Cameroun-Extrême-Nord : deux universitaires tués et calcinés.

Les populations du village Souledé-Roua ont confondu par méfiance les victimes aux membres de la secte Boko Haram.

Les populations du village Soulédé Roua dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord ont tué trois personnes inconnues du village et confondues aux djihadistes de Boko Haram, informe le journal l’œil du Sahel. Le quotidien présente les faits survenus le 02 mars 2025. Les trois victimes sont arrivées dans le village. Étant inconnues des habitants, elles ont été prises à partie. Elles ont été tuées, puis calcinées. Après avoir pris connaissance des faits, le préfet du Mayo Tsanaga, Jean Bosco Avom Dang, en a fait un rapport à sa hiérarchie, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.

Il ressort de la correspondance du préfet adressée au gouverneur que les populations, à force de subir les attaques de Boko Haram, ont développé une extrême méfiance. Selon la même source, le département du Mayo-Tsanaga est l’un des plus touchés par les exactions des djihadistes de Boko Haram Toute personne qui arrive dans les villages du département du Mayo Tsanaga est considérée comme un suspect. Ainsi, sans prendre des précautions pour identifier les trois victimes, les habitants de Souledé Roua les ont tuées dans la précipitation.

Pourtant, les trois personnes ne sont que deux chercheurs universitaires camerounais, le Dr Frederic Mounsi, le Dr Bello et leur transporteur, conducteur de moto. Suite à cet incident, le président national du PCRN, le député Cabral Libii déplore le décès tragique et interpelle. « Que dire au juste à ces populations de Souledé-Roua obligées de se prendre en charge elles-mêmes, ce qui veut dire qu’elles ne se sentent pas suffisamment protégées ?
Vivement un État qui protège les citoyens et qui sort des forteresses du pouvoir perpétuel dans lesquelles il reste engoncé… », déclare le candidat à la présidentielle de 2025.







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